L’enseigne Tati a été mise en en redressement judiciaire le 4 mai 2017. Ce sont 1754 emplois qui sont menacés dans les 115 magasins Tati en France, dont plusieurs centaines dans notre arrondissement, au magasin Tati de Barbès.
La majorité des salariés de Tati ont plusieurs dizaines d’années d’ancienneté. Lors du rassemblement du 4 mai devant Tati à Barbès, certains d’entre eux expliquaient : « Je suis arrivée ici en septembre 1981 », « Moi en 1983 », « Moi en 1990, la plus jeune ici, c’est cinq ans d’ancienneté ». Ces salariés risquent de se retrouver du jour au lendemain sans emploi.
Les repreneurs potentiels annoncent qu’ils supprimeront de 400 à 600 emplois, voire plus, au nom de la « rentabilité ». Par ailleurs les salariés déjà inquiets de leur sort se sont vu verser leur salaire du mois d‘avril avec plusieurs jours de retard.
Les salariés, avec leurs organisations syndicales, se mobilisent depuis les annonces de mise en redressement judiciaire pour la préservation de tous les emplois. Ces revendications sont parfaitement légitimes ! Nous apportons tout notre soutien et notre solidarité aux salariés qui avec leurs organisations syndicales combattent pour la sauvegarde de tous les emplois.
Sur un plan politique, nous constatons que, comme à GM&S dans la Creuse, comme à Whirlpool dans la Somme, ni le gouvernement précédent, ni le nouveau gouvernement (parce qu’ils respectent l’un comme l’autre l’article du traité de Maastricht interdisant toute « ingérence » des pouvoirs publics dans l’économie) n’ont pris et ne prennent la seule initiative qui s’impose pour sauver les emplois : la nationalisation sans indemnité ni rachat des entreprises qui licencient.