Ville de Paris : les agents s’organisent pour défendre leurs droits

Quelle situation pour les agents de la Ville de Paris ?

Dans les bâtiments administratifs, la Ville de Paris impose aux agents de nettoyage de venir travailler sans aucune consigne particulière. Pas de masque, pas de gel hydroalcoolique, pas de gants, aucune consigne particulière, alors que les agents sont parmi les premiers concernés ! Quand les agents usent légitimement de leur droit de retrait, les supérieurs hiérarchiques, eux-mêmes confinés et en télé-travail, leur ordonne de poursuivre le travail !

Concernant les agents assurant la collecte des ordures ménagères, ils disposent de masques, et d’une seule paire de gant valable 4 heures, qui ne permettent donc pas de couvrir l’ensemble de la journée de travail ! Dans le même temps, l’encadrement n’est pas formé aux mesures à mettre en place.

Pour les agents confinés chez eux pour raison de santé, ils n’arrivent pas à joindre le service de médecine préventive, alors que la municipalité a annoncé avoir multiplié les effectifs !

Dans certains services, des agents sont testés positivement au coronavirus. Leurs collègues ne font l’objet d’aucune mesure de confinement, on leur demande de venir travailler !

En réalité, la municipalité navigue à vue. Elle n’est pas en capacité de faire face à la situation, ni d’assurer la protection nécessaire aux agents. Mais les agents s’organisent pour défendre leurs droits.

Ainsi, lorsque la Ville organise un CHSCT central vendredi 13 mars après-midi, elle refuse de fermer les bibliothèques, alors que cela signifie que des milliers d’usagers seraient mis en contact avec les agents. Le lendemain, ce sont au moins 33 bibliothèques, sur les 64 ouvertes le samedi, qui ont fermé leurs portes à la suite de l’exercice du droit de retrait décidé par les agents (lire l’article à ce sujet dans le journal La Tribune des Travailleurs 231), contraignant la Ville à autoriser la fermeture de l’ensemble des bibliothèques dès le samedi midi !

Dans les écoles, les agents demandent le maintien du salaire pour les collègues vacataires ou contractuels. En effet, contrairement aux annonces de la municipalité, dans plusieurs circonscriptions il a été annoncé que les agents n’auraient pas de salaire !

Les agents des écoles ou ceux des bibliothèques démontrent que c’est aux travailleurs eux-mêmes de s’organiser pour faire face à cette épidémie. Ce sont les travailleurs qui savent quelles mesures d’urgence doivent être mises en place !

Nous ne plaçons pas notre confiance dans ce gouvernement, qui a contribué à faciliter l’expansion de cette épidémie en supprimant des lits et en ne répondant pas aux revendications des hospitaliers qui font grève depuis des mois.

De même, nous ne plaçons pas notre confiance dans la municipalité parisienne, qui n’a cessé de remettre en cause le service public, de supprimer des postes, de privatiser, contribuant à la situation dégradée actuelle. Encore aujourd’hui, elle se refuse à prendre les mesures de protection les plus élémentaires pour protéger les agents.

Pour notre part, nous estimons que c’est aux travailleurs, avec leurs organisations, de s’organiser pour prendre les mesures d’urgence.

Nous invitons tous ceux qui veulent se tenir informés, qui pensent que les travailleurs doivent s’organiser pour se défendre et défendre le service public, à nous envoyer leurs témoignages, à nous envoyer leurs remarques, leurs points de vue, et à s’abonner à notre journal la Tribune des Travailleurs, qui continue à paraître et tiendra informé l’ensemble de ses lecteurs sur la situation réelle (10€ pour 2 mois ; 30 € pour 6 mois).

Nous invitons tous ceux qui refusent l’union sacrée, à rejoindre le parti ouvrier indépendant démocratique, qui combat pour la défense des intérêts des travailleurs et de la civilisation, pour un gouvernement ouvrier, seul capable de prendre les mesures d’urgence face à l’épidémie.