Le mardi 14 décembre 2021, la majorité PS‐PCF‐EELV‐Génération.s a adopté le budget 2022 de la ville. Un budget marqué par l’augmentation des dépenses de sécurité (police municipale) et la baisse des dépenses liées à l’école. L’ensemble de la majorité PS-PCF-EELV-Génération.s a voté pour. Mme Simonnet (LFI) s’est abstenue.
Dans les faits, ce budget va à l’encontre des besoins des habitants et des agents de la ville, d’autant plus dans une situation où les besoins de la population explosent depuis mars 2020, dans une situation où le gouvernement sème le chaos dans l’hôpital, l’école, les services publics.
L’éducation est principalement touchée : baisse des dépenses de fonctionnement de 10.6 millions, baisse des investissements/travaux de 21,1 millions, baisse des subventions aux caisses des écoles de 1,2 millions. Et de nombreux postes sont supprimés dont 97 adjoints d’animation et d’action sportive, 3 ASEM, 7 Professeurs de la Ville. Le budget pour l’école publique est sacrifié alors que de nombreuses écoles ne fonctionnent pas normalement du fait du manque d’effectifs (animateurs, ASEM, etc.), les agents étaient d’ailleurs en grève ce 14 décembre pour revendiquer notamment plus de moyens !
La culture subit également une baisse de budget de 5,6 millions. Concernant l’action sociale, les dépenses relatives aux crèches et haltes-garderies sont réduites de 3,7 millions tandis que le budget consacré aux personnes âgées augmente de 14,6 millions ce qui ne compense pas la baisse de 15 millions d’euros de 2021 ! Enfin, l’habitat et le logement social ne sont pas non plus épargnés : les subventions aux bailleurs sociaux baissent de 24,1 millions et les crédits délégués par l’Etat pour la production/réhabilitation/démolition de 6,5 millions.
Oui, dans les faits, ce budget mis en place par la municipalité « de gauche » ne répond en rien aux besoins de la population travailleuse. L’État réduit les dotations et contraint les finances des collectivités, mais ce n’est pas aux habitants et travailleurs de la ville de payer les conséquences de cette politique : réduction/privatisation des services publics et attaque du statut et du temps de travail des agents (perte de 8 jours de congés !).
Une majorité municipale au service de la population devrait mener le combat aux côtés des travailleurs parisiens et des agents de la ville pour la satisfaction des besoins et revendications.
Le POID combat résolument cette politique. La satisfaction des besoins des habitants et des travailleurs de la Ville de Paris ne peut passer que par une véritable rupture. Rupture avec ce budget de privatisation de la municipalité. Rupture avec la politique du gouvernement qui contraint les finances des collectivités, fait payer la crise aux travailleurs, et offre des milliards aux capitalistes.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement Macron a accordé 600 milliards d’euros aux banques et aux patrons, dont 343 milliards ont été voté le 19 mars 2020 par l’Assemblée nationale unanime (incluant les députés PS, PCF et LFI). Le POID se bat pour rompre avec la Ve République, pour l’Assemblée constituante, pour un gouvernement du peuple travailleur qui n’hésitera pas à réquisitionner ces 600 milliards pour les allouer aux besoins de la population : pour les hôpitaux, les écoles, les universités, les crèches, le logement social, les salaires, les retraites, la fonction publique, la justice, la culture, l’interdiction des licenciements.
Signez l’appel pour la réquisition des 600 milliards !
Rassemblons-nous au meeting national, le samedi 22 janvier 2022
Construisons ensemble cette force, rejoignez le POID !
